Désigné bien volontiers par Stéphane Berlier et Michel Ferrand comme porte-parole de la triplette columérine appelée à remettre son titre en jeu, Philippe Rouquié fournit toutes les indications.
Vos chances de conserver le maillot bleu, blanc, rouge sont-elles équivalentes à celles que vous aviez de le conquérir, fin juin 2014 ?
À peu près ! En tout cas, Brive n'a rien changé. Je veux dire par-là que le regard que nous portions sur nous-mêmes est identique.
D'aucuns insistent parfois sur l'ascendant psychologique du champion sortant ?
Disons que l'on arbore une telle tenue avec fierté, mais que c'est à double tranchant. La motivation de l'adversaire est décuplée.
L'inconnue de l'équation, c'est le calendrier ?
C'est vrai, ceux qui prennent leurs congés lorsque la saison des grands concours bat son plein vont continuer leur montée en puissance et tourner à plein régime, c'est-à-dire à un rythme à peine croyable pour un non-initié ou même un joueur inexpérimenté. L'an passé, nous avons montré notre capacité à rivaliser, souhaitons que le schéma tactique et le terrain s'y prêtent. Je précise également que le temps de jeu est un paramètre à prendre en compte car susceptible de faire la différence à un moment ou à un autre.
Quand les anciens vous (re) parlent de Grenoble, cela vous agace ?
Absolument pas ! Vous savez, la pétanque a beau avoir changé, revenir le dimanche matin en 1992 était déjà une bien belle performance. Et nous perdons contre les Lozériens de Daniel Monard, futur lauréat… J'avais répondu aux questions de Marc Alexandre avant la rencontre, c'est un très beau souvenir !
Quel est le secret d'un titre ?
Jouer ensemble, tout le temps, et à 85 %/90 % environ de ses moyens en fonction du niveau de l'équipe bien sûr. Pas moins !
Un mot sur la délégation ?
Nous aurons une pensée pour Michel Lalanne qui ne sera pas à nos côtés cette année. Sinon, je pense que Michel Ferrand est son maillon fort, son «papa», sa référence. L'exemple type à suivre, celui du compétiteur exigeant avec lui-même comme avec les autres.