Le congrès de la Fédération de pétanque est l’occasion, pour son président, de réaffirmer la nécessité de se tourner vers les jeunes, les féminines et la professionnalisation des structures.
La pétanque avance. Elle doit avancer avec son temps. C'est le président de la Fédération rassemblée depuis vendredi en congrès annuel à Montluçon, qui le dit.
Même si les chiffres des licenciés (300.000) et des clubs (5.900) ont tendance à stagner depuis quelques années, Alain Cantarutti l'a répété dans son rapport moral. Et il assure tout faire pour. Comme obtenir la reconnaissance de la pétanque en tant que sport scolaire.
« C'est acté depuis octobre dernier, en accord avec l'Education Nationale, Jeunesse et Sport, l'USEP et l'UNSS. On peut enseigner la pétanque en EPS, de la maternelle au lycée. Pour nous, c'est un pas de géant qui avait été initié dès 2013. »
Les boules roulent pour les jeunes mais aussi pour les féminines qui jouissent de la parité dans les compétitions et qui sont de plus en plus nombreuses à prendre des responsabilités dans les clubs. « Il serait bien d'avoir 25 % d'élues à la Fédération. »
Comme les instances ne souhaitent pas s'arrêter en si bon chemin, Alain Cantarutti propose au congrès d'adopter un projet de professionnalisation. « Même passionné, même légèrement indemnisé, le bénévolat touche ses limites. Aujourd'hui, à la Fédé, il y a 94 % de bénévoles ou quasi-bénévoles alors qu'il nous faut des pros, des agents de développement, des cadres techniques territoriaux. C'est vital pour notre sport. »
Pour financer cette étape importante, le président propose d'augmenter le prix de la licence. La part fédérale passerait de 7,70 € à 10 €. « Je sais, ça fait débat mais si on veut avancer… Actuellement, nous avons la licence la moins chère du paysage sportif (*). »
(*) Le tarif diffère selon les clubs. La moyenne française est de 27-28 €.