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L'Alcool, le Tabac, la Drogue, ces fléaux qui entache la pétanque pour devenir un « SPORT ». Bernard BONNES propose des remèdes !

L'Alcool, le Tabac, la Drogue, ces fléaux qui entache la pétanque pour devenir un « SPORT ». Bernard BONNES propose des remèdes !

Alcool et pétanque.

A la pétanque comme ailleurs, l'alcool, comme la cigarette , ou toutes les drogues est pour la plupart un besoin souvent incontrôlable, et toujours déraisonnable, mais seulement pour ceux qui n'y sont pas "accrocs" et qui sont lucides. Le faible taux d'efficacité des campagnes d’informations, telles le tonneau des Danaïdes,( éternellement vide, par opposition aux mecs bourrés qui eux sont… ) est là pour en témoigner.
Pour tous ces joueurs qui boivent, se laisser aller, fait partie de leur manière de se comporter, de s'éclater, d’éliminer entre autres une forme de stress. Combien de parents, d'amis ont prodigué des conseils de bon sens et dit à ces buveurs, pas forcément très jeunes, soit de ne pas boire, soit d'arrêter quand ils avaient atteint le seuil critique (pour les autres, pas pour eux qui n'en avaient plus conscience). Mais comme dit le proverbe "chassez le naturel, il revient au galop".

Difficile de responsabiliser un alcoolique qui est bourré ou presque, par contre on peut, comme la loi l'impose responsabiliser celui qui sert l'alcool, à commencer par la buvette du club lors d'un concours, surtout lorsque cela permet de gagner du fric, alors qu'il y de l'autre côté risque , pas seulement d’embrouilles, mais d'accident ou de mort sur le chemin du retour. Nous sommes tous responsables de nos actes et de nos décisions, et pas seulement le mec bourré.
Quand on tient une buvette, il faut des "c...lles" pour dire « non » et refuser de servir encore, d'autant que la personne ivre ira boire ailleurs ou a déjà ses bouteilles dans le coffre de la voiture.
Continuons sans cesse à mettre en garde et à prodiguer des conseils, il le faut ; mais si la personne bourrée ne respecte pas la loi, à celui qui sert de la respecter.

Article R3353-2 du Code de la Santé Publique :
"Le fait pour les débitants de boissons de donner à boire à des gens manifestement ivres ou de les recevoir dans leurs établissements est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 4ème classe. Art.L. 3342-1.- (et en cas d'accident grave, je ne vous dis pas...)
La vente des boissons alcooliques à des mineurs est interdite. L'offre de ces boissons à titre gratuit à des mineurs est également interdite dans les débits de boissons et tous commerces ou lieux publics. La personne qui délivre la boisson peut exiger du client qu'il établisse la preuve de sa majorité. »

 

Il conviendrait peut être de se doter de moyens règlementaires et, bien entendu, législatifs pour dissuader et marquer la volonté de faire cesser ce fléau à la pétanque. Quel crédit accorder à une réglementation dont on sait que l’institution qui fait la loi (règlement) ne s’est réellement donnée aucun moyen réel pour la faire respecter, ou même la sanctionner, puisque il semble que dans le cadre institutionnel de la FFPJP, ce soit le seul médecin de la fédération ( 1 par fédération ?) qui soit habilité à faire des contrôles d’alcoolémie, et que ceux-ci étaient ou sont aléatoires : bonjour l’efficacité . Cela signifie, dans le cas où un médecin agréé est présent et qu’on voit un joueur manifestement bien bourré, grâce au contrôle aléatoire, on va contrôler le type d’à côté qui fonctionne au « Perrier » ou au « jus de fruits », mais pas celui qui est ivre ( déjà vu).

Pourquoi ne pas attribuer au médecin les mêmes prérogatives qu’ont l’arbitre et le jury ( article 2 bis, dernier §) pour qu’il puisse contrôler, et non pas de manière aléatoire, un ou plusieurs joueurs dont le comportement laisse planer aucune quant à son état…

Quand bien même, le médecin serait disponible ; il est tout seul, comment tous les week-ends, pourrait-il être présent et efficace, un peu partout lorsqu’il y a de 3 à 10 concours qui rassemblent plus de100 joueurs chacun, dans le département le même jour et à 60 km l’un de l’autre ?

Ceci est tellement vrai, que dans les « dispositions générales » du règlement applicable dès le 1er janvier 2017, à la rubrique 39 « mauvais comportement » on ne trouve aucune référence à la consommation d’alcool, il est seulement fait référence à la tenue vestimentaire, et à la cigarette. Ce problème n’est abordé que dans le « règlement administratif et sportif » à la Section VI: Lutte contre le dopage et l'alcoolisme, article 22.

Et combien de milliers de joueurs se réfèrent sans arrêt au règlement, sans l’avoir jamais lu.

Qui respecte cet arrêté ? « Il est interdit de se trouver en état d’ivresse manifeste dans les lieux publics ». Code de la santé publique : art. r. 3353-1.

Cet article s’adresse-t-il seulement au client qui est ivre, à celui qui le reçoit dans son établissement ou aussi à celui qui lui permet de jouer dans la manifestation qu’il organise ? Qui dans un concours, peut décider d’exclure un joueur bourré, au simple titre du respect de la loi de la République ?

Qui va en assurer la responsabilité ?

Qui, si un problème sérieux survient, en assurera la responsabilité devant un tribunal ?

Qui est habilité ?

Un arbitre ?

Les gendarmes ? Qui va les appeler ?

L’arbitre ? Un membre du jury ?

A quand les descentes massives de « contrôleurs agréés », éthylomètre en main, sur les terrains (humour) ?

Combien de fois avons-nous vu un arbitre intervenir, voire brandir un carton jaune quand un joueur déplaçait de quelques décimètres un cochonnet mal jeté , mordait le rond en jouant sa boule ou prenait son temps pour la jouer. C’est normal et parfaitement justifié, cela fait partie de ses prérogatives, l’arbitre n’est ni une potiche, ni un simple mesureur de point, il fait son « boulot ». Mais que penser lorsqu’il passe à côté d’un joueur en équilibre instable ou qui titube, et qu’il est le seul à l’ignorer (souvent vu)? Quelle image donne-t-il du corps arbitral ?

Mais a-t-il les moyens et l’autorité règlementaires pour intervenir et en a-t-il le courage ?

Et s’il le fait, cette démarche ne risque-t-elle pas d ‘être entachée de vice de procédure par un éventuel avocat ?

Mais là, ce sont deux autres débats.

Alors, que faire, et ne pas faire semblant ? Peut-on imaginer une discipline olympique dont les participants exercent leurs talents, sur les terrains, une cigarette au bec et une canette de bière à la main ?

Dans les autres disciplines, les excès de boissons se font lors de la troisième mi-temps, pas pendant le match et sur le terrain, et en principe hors de vue du public, dont font partie la jeune génération ( exemplarité du fait).

A l’aube d’une nouvelle mandature, et après avoir réglé d’éventuelles luttes de pouvoir intestines, peut-être que cette nouvelle Direction Nationale fera avancer la lutte contre l’alcoolisme sur les terrains de pétanque, et, j’espère d’une manière beaucoup plus efficace que ceux qui, comme moi, n’ont que les moyens d’en parler.

Bernard BONNES "Membre de l'Association EDUCNAUTE-INFOS depuis 2013"

  EDUCNAUTE-INFOS 

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