C’est fait ! Paris est assuré d’organiser les Jeux olympiques d’été en 2024. Plus de 10 000 athlètes se mesureront dans une trentaine de disciplines. De nouveaux sports seront-ils introduits à la demande du comité d’organisation français ? C'est fort probable. Le CIO cherche depuis plusieurs années à «diversifier» les Jeux d'été et d'hiver. Dès 2020, à Tokyo, cinq nouveaux sports feront ainsi leur apparition : le karaté, le surf, l’escalade, le skateboard et le baseball-softball, très populaire au Japon.
«Il ne faut pas que les JO deviennent plus gros mais plus divers», avait déclaré Thomas Bach en 2014. Ces cinq sports n'entrent donc au programme que pour 2020. Paris 2024 aura à son tour la possibilité de proposer de nouveaux sports, avec l'aval du CIO. Celui-ci doit se pencher sur la question en septembre à Lima (Pérou).
La Confédération Mondiale du Sport Boules (CMSB), qui regroupe les trois disciplines que sont la pétanque, la boule lyonnaise et la boule italienne (raffa volo), est officiellement candidate pour intégrer les JO en 2024. Très prisées en France, mais aussi en Asie, les boules comptent près de 200 millions de pratiquants dans le monde. Ce sport, qui demande stratégie et précision, revendique 262 fédérations dans 165 pays. La confédération mondiale, présidée par le Français Claude Azéma, mène campagne depuis 2015.
Ce combat pour intégrer le club officiel des sports olympiques n'est pas gagné d'avance. Mais l'espoir est permis depuis l'adoption par le CIO, en 2014, de l'«Agenda olympique 2020». Cette feuille de route vise, entre autres, à favoriser «la flexibilité et la diversité des futurs JO». Parmi ses mesures phares : l'introduction de nouvelles disciplines et d'un nouveau sport «en démonstration» tous les quatre ans. Ce dernier n'entre pas en compte dans les classements officiels à la différence des premiers.
Si les boulistes échouent à être sélectionnés parmi les nouveaux sports, ils envisagent donc de se proposer comme sport de démonstration, susceptible de faire leur grand retour à Paris en 2024, après leur abandon depuis 1992.
Outre les boules, d’autres spécialités sont en lice pour être présents à Paris 2024. Le squash ou le bowling, non retenus en 2016 par le CIO, pourraient retenter leur chance... Et pourquoi pas les jeux vidéo, autrement appelés e-sport ? Les championnats professionnels de sports électroniques se développent et drainent un public toujours plus vaste. Argument de poids, ils génèrent d'importantes opérations de sponsoring.