Un pari totalement fou porté par Claude Azéma, ancien président de Fédération Internationale de pétanque et aujourd'hui VRP de luxe auprès du mouvement olympique. "La candidature ne pouvait être effective qu'au nom des trois disciplines, explique le Parisien. Les sports de boules réunissent la totalité des conditions imposées par le CIO. Plus de 142 pays à travers le monde (pour 263 fédérations) pratiquent les sports de boules et cette universalité ajoutée à la faiblesse des coûts des infrastructures et à la totale mixité des disciplines, ont rendu notre dossier particulièrement solide."
Adoubée par le Comité de candidature et notamment par Denis Masséglia, président du Comité national olympique et sportif français, qui parle de "sports de tradition en perpétuelle progression", la candidature de la CMSB semble avoir toutes les chances d'aboutir et d'être invitée au Jeux de Paris comme sports additionnels. "Contrairement à ce que l'on pense, il n'y a pas de nombre à respecter pour les sports additionnels, poursuit Claude Azéma. Tokyo n'en avait proposé que deux, et le CIO en a rajouté trois. Les sports additionnels sont proposés par le Cojo (Comité d'Organisation des Jeux Olympiques) de la ville hôte. Le Cojo de Paris ne sera constitué qu'en début d'année prochaine et c'est à lui de choisir la procédure. Soit par questionnaires envoyés aux fédérations, soit en fonction de ses propres désirs. Enfin, une fois que le Cojo a fait son choix, les nombreuses commissions du CIO doivent encore les valider. Au final, la réponse ne pourrait intervenir que fin 2019, voire après les Jeux de Tokyo en 2020, car le CIO veut d'abord savoir comment vont se comporter les sports invités."
En concurrence avec le squash, le billard et le ski nautique, les sports de boules semblent avoir aujourd'hui une longueur d'avance.
Médiatisée télévisuellement, la pétanque, notamment, jouit d'une popularité grandissante et les efforts fournis pour améliorer le comportement des joueurs, les tenues vestimentaires et le format des grandes épreuves portent leurs fruits. "Tout est en marche", explique Jean-Yves Péronnet, le directeur technique national. "Les JO ne comportent que très peu d'épreuves mixtes. Dès lors, que ce soit en pétanque, au sport-boules où même à la raffa volo, les disciplines retenues seront toutes en équipes mixtes. En parties traditionnelles comme sur les tirs ou points de précision."