La réunion des présidents avait attiré beaucoup de monde ce vendredi soir à Montauban. Laurent Rougier avait annoncé dans nos colonnes qu'il ne souhaitait pas poursuivre son mandat de président mais sans en expliquer les raisons. Les raisons, les pétanqueurs du département les ont attendues un peu plus longtemps que prévu, Laurent Rougier étant bloqué sur la route. Qu'importe, on en a profité pour tirer au sort les matchs à venir du championnat, de la Coupe de France, de la Coupe de l'Amitié et du championnat vétérans.
Arrivé à destination, Laurent Rougier a confirmé sa démission effective et immédiate : «Diriger devient de plus en plus difficile. Nous avons essayé d'embaucher un administratif, un sportif, pour diminuer le travail des cadres bénévoles mais ce furent deux échecs, les seuls en 12 ans de Présidence. Si je démissionne aujourd'hui ce n'est pas parce que j'ai des problèmes avec des membres du Comité ; avec eux il n'y a aucun soucis. Ce n'est pas non plus ma compagne et je ne suis pas malade. Je préfère le dire car les rumeurs vont trop vite. Le Comité a simplement décidé de créer un poste de directeur administratif, financier et sportif et ce poste je vais le prendre. Or avoir un président rémunéré, c'est interdit dans nos statuts. Donc je prends le risque de quitter un poste de la fonction publique pour mieux vivre ma passion et la vôtre. Mais je ne serai plus président. Ce n'est pas moi qui prendrai les décisions et il n'y a pas non plus de mise en place de prête-nom.» Laurent Rougier restera à la fédération et son nouveau poste débutera le 3 avril. C'est un avocat spécialiste du droit sportif qui s'occupe de son contrat et de toute la légalité de cette initiative. Il a ensuite été décidé que c'est Carmen Lagarde qui prend la présidence du comité par intérim jusqu'au prochain congrès en fin d'année. La parole a été donnée à la salle pour que chacun puisse poser des questions et chacun a compris cette décision. «Nous sommes des précurseurs car l'avenir ne peut aller que dans ce sens. Le bénévolat a des limites que les obligations d'un dirigeant aujourd'hui dépassent allègrement» a conclu Laurent Rougier.
LA DÉPÊCHE