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Des Champions du Monde à la Calédonienne de pétanque

 

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Deux champions du monde disputeront la Calédonienne de Pétanque 2014. Après Dylan Rocher, Philippe Suchaud a foulé le tarmac de Tontouta mardi soir. Un joueur d’expérience qui vient pour la troisième fois sur le territoire. A 43 ans, il est une référence mondiale. Comment est-il parvenu à atteindre le haut niveau ? Interrogé par Martin Charmasson, Philippe Suchaud revient sur son parcours.
Cette année encore, il a tout raflé. Philippe Suchaud est habitué aux titres. Cela fait près de 20 ans qu’il gagne tout sur son passage. Sa carrière pourtant, n’était pas toute tracée. Philippe, auvergnat de naissance, s’entraîne dur. Entre quatre et dix heures par jour de 12 à 30 ans. A 24 ans, il obtient la consécration. Une joie inattendue qu’il n’a jamais oubliée.  

Depuis les titres se sont accumulés. Dix en championnats du monde, et onze en championnats de France triplette. Un sacre en doublette en 95. Trois en doublette mixte. Deux médailles d’or aux Jeux Méditerranéens. Impressionnant. Sa vie de pétanqueur de haut niveau est cadencée. Il dispute 60 à 70 tournois par an, la plupart du temps en France, mais aussi l’an passé en Turquie, ou encore à Ibiza. L’été en Europe, il joue quotidiennement entre la mi-mai et la mi-juillet. Comment fait-il pour rester au top ? Réponse : Des conseils qui peuvent-être utiles aux joueurs qui rêvent d’accéder au plus haut niveau. A Boulari, ils pourront en discuter avec lui et juger de son talent sur pièce lors de la Calédonienne de Pétanque.

Son avis sur la pétanque ultramarine :

"Sur chaque territoire, il y a des joueurs adroits. Il est regrettable qu’ils ne parviennent pas à s’associer entre bons éléments. C’est ce que l’on leur reproche beaucoup. Je dirais aussi qu’au niveau tactique, ils n’ont pas la même maîtrise que les joueurs métropolitains. Ils attaquent beaucoup, mais négligent la défense. Ils préfèrent tirer plutôt que de considérer le point comme quelque chose d’important. Pourtant, c’est la priorité. Le tir, c’est bien beau, mais marquer beaucoup de points pour gagner une partie est préférable. Il faut savoir gérer les mènes au lieu d’attaquer constamment. Quand on le fait trop souvent, on rate beaucoup plus. Sur les îles, on affronte souvent une équipe composée de deux bons joueurs et d’un troisième plus faible. Ou un bon joueur et deux coéquipiers moyens. En France, si la triplette n’est pas d’un bon niveau homogène, on ne gagne pas. Des pays comme Madagascar ou la Thaïlande ont appris à mieux structurer leur jeu. Aujourd’hui, ils nous posent de sérieux problèmes (NDLR : lors des derniers Mondiaux, la France n’a battu Madagascar que 13 à 12). Je suis certain que c’est le petit truc qui manque aux îles".

Son avis sur le travail de la Ligue calédonienne de pétanque:

"Je trouve qu’elle fait des efforts. Ce n’est pas évident d’envoyer des joueurs calédoniens aux championnats de France et de faire venir les meilleurs français en Nouvelle-Calédonie. Ce qui est certain, c’est qu’il faut s’attaquer aux meilleurs. Peut-être qu’un Master pourrait être organisé ici avec des talents internationaux. Le problème, c’est le coût très élevé. L’idée serait plutôt alors d’exporter les meilleurs du territoire. Madagascar et la Thaïlande sont venus pendant deux mois se mesurer à nous. Et là, ils ont énormément appris. Des stages au mois d’août en France permettraient aux calédoniens de s’améliorer".

 
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