Educ.N@ute.Infos a relevé les principales lignes concernant divers sujets, et en particulier celui concernant les Jeunes, les Éducateurs, l'Incivilité, etc ...
Avec les morceaux choisis des deux interviews de BOULISTENAUTE, vous avez la possibilité de faire une comparaison, de vous faire une opinion, et d'ajouter un commentaire en cliquant sur le lien situé en dessous de l'article.
LES JEUNES
Alain Cantarutti
Mr Alain Cantarutti au Championnat du Monde à Marseille
Dans la plupart des autres disciplines sportives, l'écrasante majorité de l’effectif est constitué par les jeunes pratiquants. Le développement des écoles de pétanque était une des priorités du mandat. Qu'en est-il ?
Je considère que les écoles ne se sont pas développées au rythme que je souhaitais. Il y a des régions où l'effort a été fait, notamment en PACA, avec non seulement des créations d'écoles, mais aussi des démarches faites en direction du milieu scolaire.
Depuis deux, trois ans, nous donnons la possibilité aux dirigeants d'aller dans cette direction, vers l'USEP (Union Sportive de l'Enseignement de Premier degré, NDLR). Les brevets fédéraux permettent à nos éducateurs d'aller enseigner dans les écoles et les collèges. Ces possibilités ne sont pas exploitées partout, il faut qu'elles le soient. Nous allons donc, si je suis réélu, remettre cela sur le tapis.
J'étais il y a quinze jours avec le président de l'USEP, qui après les championnats du monde a pas mal changé sa vision de la pétanque et accepte de signer une convention nationale avec nous. Je veux également installer un référent à la fédération qui aura pour mission d'aider et de conseiller tous ceux qui veulent faire entrer la pétanque dans le milieu scolaire.
J'ai également un projet en grande partie prêt de reconnaissance et de labellisation des écoles de pétanque. C'est une demande forte dans tous les sports, qui nous permettra de toucher plus de jeunes.
Merci pour cet entretien. Une dernière chose dont nous n'aurions pas parlé ?
Il y en a beaucoup. Nous avons fait beaucoup de choses en quatre ans : les formations de dirigeants, d'arbitres et d'éducateurs, le gros travail effectué par la DTN, la création de la commission médicale, la mise en place du championnat des clubs, la présence de délégués des ligues aux réunions du Comité directeur, et il en reste beaucoup à faire.
Nous venons de vivre, en octobre à Marseille, d'extraordinaires championnats du monde seniors. Quel bilan peut-on en tirer aujourd'hui et quel bénéfice, selon vous, en a tiré notre sport ?
Quelles peuvent-être ces retombées ?
Sur les retombées, on peut attendre un élan vers notre sport de la part des plus jeunes : beaucoup ont de la réticence à venir chez nous, et la magnifique image qu'a donnée Dylan Rocher, avec ses trois copains, peut changer les choses. Cela peut aussi pousser certains à prendre des responsabilités, dans un contexte de crise du bénévolat qui nous affecte comme les autres sports. Nous devons aussi profiter de cette image pour aller vers les gens. Voilà les retombées qu'on peut attendre, mais elles ne vont pas se produire non plus immédiatement : c'est avec le temps qu'on pourra les mesurer.
Michel Le Bot
Michel Le Bot se déplace à tous les Championnats de France Jeunes
avec la délégation de la Haute-Garonne
Vous avez rendu publique, le mois dernier, une profession de foi qui annonce votre candidature au comité directeur de la fédération. Celle-ci énumère les idées qui soutiennent votre démarche, et affirment une priorité : l'action vers les jeunes, avec plusieurs objectifs que j'aimerais que nous passions en revue. Le premier est le développement et l'émergence d'écoles de pétanque. Par quels moyens ?
La DTN (Direction Technique Nationale, NDLR), qui est le lien avec le Ministère de la Jeunesse et des Sports, a un rôle important à jouer. Il faut que chaque échelon (club, comité, ligue) puisse s'appuyer sur un cadre de référence pour monter des dossiers à destination des Conseils généraux, des Conseils régionaux et du CNDS (Centre national de développement du sport, NDLR). Celui-ci doit être élaboré par la DTN, et avoir vocation à être avalisé par le Ministère.
Cela rentre dans ce que vous appelez la mutualisation des moyens ?
Par exemple. Lorsqu'on est président de comité ou président de club et qu'on rencontre des élus, tout est plus facile si l'on s'appuie sur un cadre référencé nationalement que si l'on présente une initiative locale.
Vous souhaitez une certaine valorisation des initiateurs, des éducateurs et des coachs.
Actuellement, un certain nombre de bénévoles passent du temps auprès des jeunes au sein des clubs, dans une dynamique d'encadrement. Valoriser leur action, c'est arriver à mettre en place un système qui permetta à ces éducateurs d'accompagner réellement les gamins lors de sélections et de compétitions, distinguer les fonctions d'encadrement et les fonctions d'accompagnement et ne pas former les jeunes qu'à jeter de la fonte, mais aussi à en faire des citoyens.
Tout cela va demander un peu d'argent, je suppose ?
C'est vrai, mais on peut en trouver. La fédération a obligation de mettre à la disposition des comités et des clubs des éléments qui leur permettent de solliciter des subventions dans un cadre précis.
Tous les ans, dans tous les départements, il y a des commissions auprès du Comité olympique et sportif pour la validation de différents projets. Les comités et les clubs peuvent monter de tels dossiers et les soumettre au CNDS.
Qu'en est-il à l'heure actuelle ? Ils le font ou pas ?
Certains le font, d'autres pas parce que ce sont de gros dossiers, que les projets doivent être pluriannuels et qu'on va plus facilement vers la subvention d'aide à des manifestations que vers ce type d'aide.
Et lorsqu'on le fait, il y a des résultats ?
Bien sûr. Par exemple, lorsque j'organise des interventions dans les collèges, j'obtiens des subventions du CNDS qui me permettent de prendre en charge les déplacements des éducateurs que je mets à disposition. Lucette Coste, en PACA, fait également ce type de travail : mais cela reste des initiatives individuelles, où on se prend la tête à chaque fois. Si on mutualisait les modalités de mise en œuvre, cela permettrait d'avoir des référentiels qui aideraient à exploiter toutes les possibilités.
Vous êtes pour un aménagement des championnats jeunes au niveau des âges et des catégories. En quoi est-ce que ça consisterait ?
On est dans une étape de maturation aujourd'hui, et il ne faut pas mettre de gens sur la touche. Nous manquons de jeunes, nous avons du mal à les motiver, et ce n'est pas en les privant de championnats de France qu'on va les garder chez nous.
Vous parlez des benjamins et des minimes, là ?
Oui, ceux qui ont moins de dix-onze ans. Pour eux, on est plus dans l'apprentissage que dans la compétition. Il faut donc mettre en place des pratiques et des compétitions adaptées, au niveau régional ou national, où ils pourront cotoyer des cadets et des juniors.
De la même façon, je ne suis pas favorable à ce que les gamins commencent la compétition trop tôt. Quand je vois des gamins de cinq ans dans un championnat de France jouer avec des boules d'adulte, il y a un truc qui ne va pas.
Mais bon, je voudrais préciser quelque chose : j'ai des idées, mais je ne voudrais pas donner l'impression que j'ai la science infuse. Dans mon comité, j'ai des habitudes de travail collectives : je donne mes idées, je donne la possibilité à tous les gens qui m'entourent (joueurs, éducateurs, dirigeants, arbitres) de s'exprimer, et les décisions qui sont prises sont le fruit d'une concertation. De la même façon, lorsqu'un club décide de présenter un dossier de subvention ou une demande de bourse, je l'aide et je l'appuie.
L'INCIVILITE, L'ALCOOL
Alain Cantarutti
Vous vous êtes positionné dès le début de votre mandat comme un adversaire résolu de l'alcool sur les jeux. Quatre ans plus tard, ça va mieux où c'est pareil ?
Ca dépend où. Dans les championnats, ca va mieux, dans les grands concours aussi, globalement. Certains, qui n'auraient peut-être pas fait l'effort si je n'avais pas mis en avant ce problème, ont commencé à faire des nationaux ou des régionaux sans alcool.
Bien sûr, il y a toujours des régions où la sacro-sainte buvette ne peut toujours pas se passer d'alcools forts, mais les dirigeants sont de plus en plus responsables et prennent conscience des risques qu'ils prennent : cela crée, globalement, une avancée.
Donc, en cas de deuxième mandat Cantarutti, le dossier sera encore en bonne place sur votre bureau ?
Oui, bien sûr. Notre action a d'ailleurs été reconnue par le Ministère, car nous sommes le seul sport, avec les sports mécaniques et les sports de tir, à avoir instauré des contrôles d'alcoolémie sur nos compétitions. Et j'ajouterai que nous sommes les seuls à avoir étendu ces contrôles aux délégués. Nous n'avons pas pouvoir de sanctionner les fautifs, mais leur comité peut le faire, comme cela vient de se produire avec un délégué suspendu par ses instances départementales pour mauvaise image et mauvaise représentation de son comité donnée en public.
Michel Le Bot
Vous avez jadis fait partie du conseil de discipline du CD 29, et vous êtes à présent président d'un département qui peut parfois être assez turbulent. Vous indiquez dans votre profession de foi que la lutte contre les incivilités doit être favorisée. Comment, selon vous ?
Je vais vous donner un exemple. On entend souvent, après un incident, que l'arbitre n'a pas fait de rapport, et qu'on ne peut donc rien faire. C'est faux. L'article 5 du code de discipline prévoit qu'en l'absence de rapport, un président de comité qui a connaissance de faits graves, même en dehors de son département, peut saisir la commission de discipline. C'est ce que je préconise : on n'attend pas des dirigeants qu'ils se comportent comme les trois singes. Si on est en responsabilité, on assume ses responsabilités.
Je l'ai fait plusieurs fois, en particulier sur de grandes compétitions. Evidemment, c'est une prise de risque, mais personne n'est jamais venu me casser la figure ou m'insulter. Nous sommes tous, à tous les niveaux, confrontés à ça : mais là aussi, il faut aider les présidents de clubs, aider aussi les commissions de discipline, comme l'ont fait Michel Desbois et Michel Coste, à se former à l'aspect juridique et procédural, de manière à ne pas voir leurs décisions retoquées pour des questions de forme.
L'ARGENT, LES NATIONAUX, SUPRANATIONAUX, et INTERNATIONAUX
Alain Cantarutti
Je voudrais à présent que nous parlions des nationaux. Leur refonte était l'un des objectifs du candidat Cantarutti en 2009, avec trois propositions : créer deux catégories de nationaux, instaurer quatre prix identiques en demi-finale et constituer une cagnotte pour récompenser les dix meilleurs du classement. Les deux premiers objectifs ont été réalisés. Est-ce que le troisième est toujours dans les tuyaux ?
Il est toujours dans mes tuyaux. Je l'ai proposé pour tous les nationaux, car je pensais que cela pouvait intéresser tout le monde. Cela n'a pas été retenu, pour des mauvaises raisons : certains ont pensé que nous voulions prélever de l'argent qui devait revenir aux joueurs, que nous voulions les ponctionner et que nous voulions récompenser les plus forts. La finalité n’était pas là. C'est dommage, car cela ne représentait pas grand-chose, et le projet était intéressant car il pouvait intéresser un grand nombre de joueurs et pas seulement que l’élite.
Si je suis réélu, je vais procéder différemment. Je veux d'abord créer le premier Forum des organisateurs de nationaux et supra-nationaux, parce que je veux aller parler avec eux directement, et prendre auprès eux les idées qui permettront d'uniformiser et de clarifier le circuit. Tout le monde, je pense, va y gagner. Les présidents de comités seront conviés.
Un concours peut bénéficier de l'appellation « national » dès lors que la dotation atteint 4000€ (7000€ pour les supra-nationaux). Cela appelle deux questions : est-ce qu'un concours qui ne présente que 4000€ de prix peut être considéré, si on prend en compte les frais de route et d'hébergement d'une équipe venant d'une autre région, comme un concours de portée nationale, et est-ce que le nombre de ces concours (plus de cent aujourd'hui sur une quarantaine de week-ends) est vraiment raisonnable ?
Non, et non. On continue à garder aux plus petits de ces concours l'appellation « national » parce qu'elle les aide souvent à obtenir des subventions publiques. En fait, beaucoup d'entre eux sont de gros régionaux, qui regroupent essentiellement des équipes de leur département et des départements voisins.
Quant au nombre, il est certainement trop important. Mais bon, ceux qui mettent sur pied de tels concours sont de vrais passionnés, ils se battent pour les faire exister et on est tenté de respecter ca, du moins je les respecte et certains joueurs oublient que sans eux pas de compétitions, ils feraient mieux de les respecter aussi ne serait-ce que par leur comportement.
Depuis quelques années, ces organisateurs doivent faire face à un contexte social difficile, avec une population qui dispose de moins d'argent : cela peut d'ailleurs nous amener à revoir la question du départ à dix heures.
Michel Le Bot
Vous vous êtes également positionné vis-à-vis de l'argent distribué sous forme de prix, et déclaré être décidé à lutter contre le partage. Comment pensez-vous qu'on doit s'y prendre ?
En appliquant le règlement. Je suis toujours désolé de voir des joueurs galvauder leur sport, ne pas lutter jusqu'en finale. Je pense que là aussi, il faut se servir des points, redonner du sens grâce à eux, en attribuer beaucoup plus aux vainqueurs.
De toute façon, ce qui donne du sens à une compétition, c'est le cadre dans lequel elle se déroule, et ce cadre est défini par les dirigeants. A nous, donc, de faire en sorte que ce cadre soit exigeant.
LA CATEGORISATION
Alain Cantarutti
Etre promotion aujourd'hui, c'est faire partie d'une population qui représente 90% des licenciés, certes, mais c'est aussi avoir totalisé moins de cinq points en concours lors de la saison précédente. Dans ces conditions, décerner un titre national promotion vous semble-t-il justifié du point de vue sportif ?
Oui. De plus, cette catégorisation a été revue récemment : tous les joueurs qui ont pris plus de vingt points dans les concours promotion, notamment, passeront honneur en 2013, de même que ceux qui ont pris plus de vingt points dans les concours de moins de trente-deux équipes. Ca représente moins de deux cent joueurs, mais cela empêche certains calculs personnels.
La catégorisation va être réétudiée dès 2013 pour 2014 et après. En tous cas, créer ce championnat promotion, c'est reconnaître notre base : c'était indispensable.
Michel Le Bot
Un autre de vos chevaux de bataille concerne la catégorisation. Vous souhaitez notamment un classement équitable et objectif. Ca veut dire quoi ?
Avec la création du championnat de France promotion, les catégories reprennent de l'importance. Par exemple, chez les honneurs, on va retrouver des joueurs qui ont participé à une centaine de concours à trente-deux équipes dans l'année, qui ont obtenu cinq ou six points et qui ne sont plus éligibles à la catégories promotion. A mon sens, cela discrédite la catégorie honneur : ceux-ci doivent être des gens qui participent régulièrement à des compétitions représentatives. Ce sont celles-ci qui doivent permettre d'obtenir des points.
Ainsi, dans le 31, nous avons plus de mille compétitions officielles. Il faudrait donc reprendre ce que Claude Azéma avait appelé la labellisation, et classer les compétitions, et les points qu'elles rapportent, suivant leurs objectifs. Ceci devra commencer par les championnats, qui sont les compétitions les plus importantes pour une fédération, et par les nationaux.
Vous proposez d'associer joueurs et dirigeants à cette réforme. Sachant qu'il y a 300 000 joueurs, comment voyez-vous ça ?
Si on lance cette réflexion, elle doit être prise au niveau départemental, avec tous ceux qui veulent y participer. Il faut ensuite qu'il y ait des groupes de travail au niveau régional, et que les informations remontent.
Il pourrait aussi y avoir un forum dédié chez vous, sur boulistenaute, avec un médiateur et dans un cadre bien précis, de façon à alimenter cette réflexion.
Lorsque tout cela serait fait, mettons fin juin, on pourrait créer un groupe de travail au niveau fédéral et présenter les propositions au Conseil national, pour que chacun puisse donner son avis, puis les soumettre au Congrès national en début d'année suivante. Ca me paraît être un fonctionnement démocratique.
Comme on l'a vu, vous proposez de revoir la grille des points. Sylvain Bonnet tient à jour pour Boulistenaute le classement de ceux que l'on obtient dans les nationaux. Dans votre réforme, qu'est-ce qui est prévu pour ceux qui figureront en tête de ce classement ? Obtiendront-ils une récompense ou devront-ils se contenter de l'actuelle médaille en chocolat ?
Si on se retrouve dans cette dynamique-là, avec des points bonifiés pour les championnats, on peut imaginer que la priorité soit donnée aux meilleurs pour la participation aux Masters.
C'est déjà le cas, non ?
Oui, mais ce ne sera peut-être plus les mêmes. La fédération doit d'abord valoriser ses champions.
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La candidature du président du plus puissant comité dép
La candidature du président du plus puissant comité dépa
Michel LE BOT: Une ambition pour la F.F.P.J.P.
Alain Cantarutti, .... Michel Le Bot, ....???
résultat Samedi 26 Janvier 2012
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