Tu pointes ou tu tires ?
L’ancien 1er échevin de Soumagne est soupçonné d’avoir utilisé du personnel communal pour construire une piste de pétanque chez sa compagne.
Soupçonné et… en aveux puisque l’ex-numéro 2 et échevin des Travaux de Soumagne a accepté de rembourser la main-d’œuvre et l’utilisation d’un matériel communal.
La commune a été sympa de lui facturer ses ouvriers à… 25 euros de l’heure.
Dans les Fourons, Happart est inculpé pour avoir notamment fait travailler des jardiniers communaux.
Selon nos infos toujours, le parquet de Liège a ouvert une enquête sur l’affaire du terrain de pétanque.
Maintenant… car pendant plusieurs mois, la réaction fut de la régler en interne - en francais : étouffer. Un des arguments étant : "La justice est débordée" !
Nous avons voulu contacter l’ex-1er échevin et, pour ce faire, demandé à sa successeur d’insister auprès de lui, en vain.
Ajoutons que les faits datent de juin 2012, que l’ex-1er échevin a démissionné le 13 juin 2012 et que quand l’annonce en fut faite, ce fut, dans l’entité, la surprise totale.
Et tout cela arrive par une lettre anonyme car à Soumagne, il y a donc aussi un corbeau.
Le volatile dénonce une autre pratique, la disparition de bois de chauffage, du chêne traditionnellement réservé prioritairement aux ouvriers communaux.
L’ancien 1er échevin admet en avoir eu besoin pour chauffer la maison de sa compagne. Alors il est passé avec sa remorque et en effet, s’est servi.
Il ajoute avoir payé : on ignore si ce fut aux mêmes prix d’ami que pour les ouvriers.
"C’est le principe", explique une retraitée à qui nous racontons l’affaire. "Et c’est vrai aussi que 25 euros, il en a bien de la chance, notre élu. Qu’il fasse venir le plombier et il comprendra."
À Soumagne, on apprend aussi que la dame chez qui ce terrain de pétanque a été aménagé est elle-même employée communale. Sur le plan disciplinaire, cette femme a été admonestée. Tout le personnel technique a été rappelé à l’ordre.
Et le bourgmestre a réprimandé sévèrement l’ancien 1er échevin, un homme en politique depuis les années 1980.
Lui-même parle de "maladresse" et reconnaît qu’il "aurait dû refuser" la proposition que "le grutier" de la commune, dit-il, lui faisait.
Les travaux ont duré cinq heures et immobilisé un camion et une pelle mécanique.
La compagne de M. Pétanque soutient qu’elle n’était pas au courant. Selon elle, l’échevin a fait installer le terrain sans prendre son avis, et tout le monde veut bien la croire.
Quant au courageux corbeau, il avait courageusement posté son courrier anonyme à Liège.
Educ.Naute.Infos