LA CARICATURE DU MAUVAIS JOUEUR
Venons-en à parler de ce joueur qualifié d’insupportable ou d’injouable " par ses coéquipiers. On en connait tous quelques-uns et il vaut mieux éviter de s'embarquer dans une compétition avec l’un de ses énergumènes, car dans ce cas vous n’éprouveriez guère de plaisir à jouer. Or, il ne faut pas perdre de vue que le plaisir partagé avec ses partenaires de jeu reste l’une des clés de la réussite.
Voici ci-dessous dépeint ce qui caractérise le «mauvais joueur»:
- Il a toujours raison.
- C'est la mauvaise foi incarnée.
- Il ne voit que ce qu'il réussit et oublie ses " cagades "
- Il garde en mémoire les échecs de ses partenaires, mais ne fait pas allusion aux parties qu’ils lui auront fait gagner.
- Il ne manquera pas de leur rappeler celles où ils ont été moins performants.
- Il est souvent arrogant, vantard, s'imagine être un "super " et n'a aucune objectivité sur sa prestation de jeu.
- Il se place volontiers du coté de ses adversaires et ne se privent pas face à eux de quelques critiques à l’égard de ses coéquipiers.
- S'il est en forme, il ne manquera pas de les écraser en leur reprochant leurs échecs.
- Il aura lui toujours une bonne raison pour expliquer ses loupés.
- Tantôt il accusera un moucheron de l'avoir gêné.
- Tantôt il aura le soleil dans l'œil.
- Tantôt un joueur aura bougé.
- Tous les prétextes seront bons pour justifier ses échecs.
- S'il manque au tir : c'est parce ce que l'on n'aura pas conduit le jeu comme bon lui semble, ou que la boule lui aura échappé, ou qu'un graton l'aura dévié de son impeccable trajectoire, lui qui est « toujours droit comme un I ».
- S'il manque au point, c'est parce qu'il est mal tombé et que le sort s’acharne sur lui.
- Le concours terminé, il refait les parties à son avantage et donne l'impression qu'aucun de ses partenaires n'est suffisamment fort pour jouer avec lui.
- Il se plaint sans cesse de n’avoir pas de réussite et tous les contres sont pour lui...
- S’il manque une boule, c'est qu'il est "poissard", si vous en perdez une, c'est qu'elle est mal jouée.
- De plus, à l’occasion d’une défaite mal digérée, il fera le tour du terrain pour raconter sa mésaventure et dressera de vous, n'en doutez pas, un portrait bien flatteur.
Attention, ne riez pas !
On peut parfois avoir pêché dans ce sens en tolérant mal la perte d’une partie. Mais soyez convaincu, que pour égaler ce personnage, il faut déjà y mettre de la bonne volonté. Ce faisant, il me semble que l'attitude incarnée par ce pratiquant virtuel a pour mérite de nous indiquer toutes les voies que nous devrions éviter de prendre.
Régalez-vous de ce portrait !
Et retrouvez son auteur dans son ouvrage : « Pétanque, quand tu nous tiens ! »
Mes amitiés sportives.
Frédéric NACHIN