Vice-Président de la F.F.P.J.P. et Président de la Commission Nationale de Discipline, Michel Desbois donne les grands axes pour le mandat en cours, revient sur les nouveautés et rappelle les objectifs de la fédération en matière de discipline.
Au début du mandat actuel, le Comité Directeur Fédéral a décidé de relancer une session de formations disciplinaires pour l’ensemble des Ligues. Pourquoi avoir réactivé une deuxième tournée ?
La première raison est simple : les élections, l’an passé, ont amené de nombreux nouveaux dirigeants dans les Ligues et les Comités, et ceux-ci n’avaient pas reçu la formation.
Et par ailleurs, lorsqu’on échange avec les instances disciplinaires départementales et régionales, on s’aperçoit que gérer les dossiers n’est pas si difficile pour peu que l’on s’en tienne aux documents qu’on leur remet, et surtout s’il y a eu dialogue en amont. Je ne cesse de répéter que nous sommes disponibles à tout moment, qu’il s’agisse de moi ou de Xavier Grande au siège à Marseille. Toutes les « bêtises » dans les procédures peuvent être évitées si nous dialoguons avant la tenue des Commissions. Donc ces formations ont pour but de redonner toutes les procédures à suivre et d’éviter que les joueurs en marge de nos textes ne passent entre les mailles du filet. L’assistance et l’accompagnement des instances disciplinaires sont très importants, et doivent nous permettre d’éviter ce qui vient d’être dit.
D’ici à la fin du mandat, toutes les Ligues auront reçu la formation. A ce jour, nous nous sommes déjà rendus en Pays de la Loire, Auvergne, Bourgogne, Bretagne, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Basse-Normandie, Lorraine, Champagne-Ardenne et Rhône-Alpes.
En 2010, la Commission de Discipline Fédérale a acquis de nouvelles compétences puisqu’elle traite désormais les affaires concernant les Nationaux, Internationaux et Supra-Nationaux. Pour quelle raison ce changement et quel bilan peut-on en tirer ?
L’objectif était clair : faire en sorte que tous les incidents soient traités, ce qui n’était pas forcément le cas avant pour ces compétitions. Désormais, Michel Poggi qui préside cette Commission veille à ce que les rapports nous parviennent. Je veux d’ailleurs rappeler ici aux arbitres et aux délégués qu’ils auront toujours notre soutien et que les affaires seront suivies.
Cette Commission a traité 26 dossiers en 2011, 25 dossiers en 2012 et 10 en 2013. Nous espérons que cette baisse est due à une prise de conscience chez les joueurs, et aussi qu’elle est due au fait que nous avons écarté des terrains les plus récalcitrants. En tout état de cause, et je le rappelle fermement, il n’y a pas de place dans nos sports pour celles et ceux qui ne respectent pas les valeurs humaines liées à notre pratique.
Une nouveauté est également intervenue dans le Code de Discipline et de Sanctions. Pouvez-vous nous la détailler ?
Les Comités, les Ligues et la Fédération souhaitent ne pas avoir une seule logique répressive dans leur approche de la Discipline. Il peut et doit y avoir un volet éducatif également. Nous avons donc mis en place les « activités d’intérêt général ». Pour résumer, il s’agit de la possibilité de transformer une petite peine en heures de travaux d’intérêt général pour une durée limitée évidemment, au bénéfice de la Fédération et/ou de ses organes déconcentrés. C’est une nouvelle possibilité finalement de faire découvrir nos structures, les bénévoles qui y travaillent, et il faut l’espérer de faire en sorte que la F.F.P.J.P, ses entités et ses bénévoles soient mieux respectés par ceux qui auront effectué des activités d’intérêt général. Ces mesures ne s’appliquent que sur les catégories 2 et 3 de notre codification et uniquement à ces dernières.
Qu’est ce qui est le plus important lorsqu’on a votre rôle au niveau de la Discipline ?
De faire en sorte que nos licenciés puissent s’exprimer librement et sportivement, dans le respect du sport et de l’individu.
Dans la période que nous connaissons, je pense que tous les sports, et la société en générale subissent un accroissement des incivilités. Pourtant, nos disciplines doivent pouvoir être pratiquées chaque week-end par nos licenciés et par des familles, sans que celles-ci n’aient à s’inquiéter.
Nous, j’entends par là toutes les instances disciplinaires de tous les échelons, devons garantir à nos licenciés que ceux qui ne respectent pas les règles ne resteront pas impunis. Joueurs comme dirigeants. La Discipline peut concerner chacun d’entre nous à un moment ou à un autre. On peut se retrouver prévenu ou témoin dans une affaire. Il faut donc que nous soyons à la fois craints par les frondeurs et dignes de la confiance de ceux qui restent malgré tout passionnés de Pétanque et de Jeu Provençal.
Infos F.F.P.J.P.