Réflexions sur les championnats jeunes Nevers 2012
Le sport sous forme ludique doit être favorisé chez les adolescents car il favorise le développement des aptitudes personnelles
Mais chez les tout petits, c’est la participation qui doit être valorisée et non pas le résultat.
A la fin, il ne doit pas y avoir de perdant ni de gagnant et tout le monde reçoit la même récompense.
La durée du concours doit être limitée.
A ce titre, le déroulement des championnats de France Jeunes en 2012 à Nevers représente un non sens.
Les horaires d'abord, qui ont obligé nos minimes ariégeois à se lever à 4 heures le vendredi matin pour être à l'heure au départ du bus à Toulouse. Après 11 heures de route un l'installation à l'hôtel, le coucher à lieu vers 22 h. Levé à 6 heures le samedi matin puis concours de 8h à 20h pour les qualifiés. Le coucher n'a pas lieu avant 22h30. Levé à 6 h le dimanche puis concours de 8 h à 19 h. Retour à domicile dans l'Ariège le lundi matin à 4 heures. Pour des enfants de moins de 12 ans. Franchement : trouvez vous ça équitable. Pensez vous que nos joueurs n'ont pas été défavorisés par rapport aux régionaux ??
Sur le plan physiologique, l'épreuve est dure : stress, manque de sommeil, alimentation perturbée, éloignement familial.
Autant ceci est acceptable pour des adolescents qui sont plus résistants, autant c'est très contestable pour les minimes.
Les risques psychologiques des compétitions ne sont pas négligeables. En particulier ceux du stress qui peut être majoré par la pression mise par les parents.
L’échec peut être dévastateur avec risque de rejet du groupe et de stigmatisation. Il y a aussi un risque de réaction négative des parents proportionnelle à l’intensité de l’investissement dans la réussite de leur enfant.
Il est en quelque sorte investi d’une mission de victoire et l’échec peur être déstructurant sur des personnalités fragiles
Je pense qu'il serait souhaitable de supprimer le championnat de France minime et de se limiter, au niveau des ligues, à des concours sans enjeu et sans perdant.
Jean-claude AMIEL
Médecin