MESSAGE. Jean-Pierre Cartier (président de la Ligue Rhône-Alpes),
Alain Orthala (président du CD 38) et Nicole Vanin, la présidente du PC Seyssins (de g. à d.) ont apprécié la visite d’Alain Cantarutti lors du Bol d’Or.
Près de deux mois après votre réélection à la tête de la FFPJP (25 janvier à Montauban) à une très large majorité (90,1 %), avez-vous le sentiment d’avoir rassemblé tous les courants de pensées ?
« C’est l’aboutissement du travail mené en toute transparence par une équipe soudée et désireuse de véhiculer les valeurs de notre sport. Nous avons réussi à équilibrer les finances et à restaurer la confiance ».
Quels seront les principaux chantiers de votre second mandat ?
« Notre priorité, c’est la reconquête des jeunes par le biais des scolaires et d’une labellisation des écoles de pétanque. Notre discipline doit également se professionnaliser à travers les cadres d’État (Conseillers Techniques Régionaux) et la poursuite de la refonte des Nationaux ».
La France, meilleure nation au classement mondial, peine à justifier ce statut dans le paysage sportif. Comment expliquez-vous ce manque de reconnaissance ?
« Le Mondial (à Marseille en octobre 2012) a été une vitrine extraordinaire. Il faut à présent que les clubs et les diverses structures de la FFPJP s’appuient sur ce succès populaire (35 000 spectateurs) pour capitaliser sur ces retombées positives. Cela doit aussi pousser certains à prendre leurs responsabilités, surtout dans un contexte de crise. Nous devons aussi profiter de cette image pour aller vers les décideurs ».
Comment clarifier la hiérarchie sportive et financière (indemnités) des concours nationaux et supranationaux ?
« Il est impératif de rendre lisible nos compétitions majeures pour les investisseurs, les médias et le grand public. Tout doit être mis en œuvre pour faire fructifier nos débats. Je veux créer le 1er Forum des organisateurs, parce qu’il est nécessaire d’ouvrir le dialogue, de récolter des idées qui permettront d’uniformiser et de clarifier le circuit, le tout aux côtés des présidents de comités ».
On vous sait très attaché aux championnats interclubs, actuellement en pleine effervescence. La FFPJP va-t-elle poursuivre dans cette voie ?
« J’ai toujours pensé que la pétanque pouvait se pratiquer en équipes et restaurer l’esprit de club. On voit aujourd’hui, avec le succès de la coupe de France et avec les championnats des clubs, qui déclinent plus de 10000 équipes, à quel point ce besoin existait ».
Certains estiment que le maillot de champion de France est dévalorisé compte tenu du nombre de titres décernés (9). Qu’en pensez-vous ?
« Cela mérite réflexion. Je ne suis pas pour la multiplication des compétitions, mais plutôt pour une harmonisation du calendrier. Il est impératif de programmer par exemple tous les championnats de Ligue (en triplettes) sur un seul week-end. Je ne réfute aucune tradition, mais il est important de vivre avec son époque ».
Le Haut-Savoyard Michel Desbois a été promu vice-président délégué de la FFPJP (pôle administratif).
L’érosion du nombre de licenciés
(de 450 000 en 1996 à 300 000 en 2012)
est un sujet sensible pour Alain Cantarutti.
« Le mode d’attribution des licences n’était pas aussi pointu qu’il l’est aujourd’hui avec la carte à puce. De plus, le certificat médical, qui irrite certains, est indispensable.
La crise du bénévolat est aussi là, avec la disparition de 180 clubs. En moyenne, un club qui arrête son activité, c’est 40 licenciés perdus. Il est également urgent de conserver des aires de jeux ».
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