En 2013, une joueuse dépose plainte à la gendarmerie. Témoignages à l’appui, elle affirme avoir été menacée de mort à plusieurs reprises par une autre pratiquante en avril.
Une situation qui dure « de manière incompréhensible, permanente et disproportionnée depuis 2010 », selon son avocat qui poursuit : « Le bilan est lourd. Elle a été brisée par ce harcèlement. Elle ne peut plus pratiquer sa passion. Elle est en dépression. Ce qui rejaillit sur toute la famille ».
Une fille insultée
La prévenue n’a pas pu être présente, pour raisons médicales, à la barre du tribunal correctionnel de Brive, jeudi, pour s’expliquer sur les faits.
« Dans sa déposition, elle reconnaît les menaces de mort. Elle dit s’être emportée », précise la présidente, qui signale qu’elle a été suspendue de compétition pendant seize mois par la commission de discipline du comité de pétanque de la Corrèze.
Pour la défense, il s’agit de remonter à l’origine de l’affaire. « La victime a proféré à l’encontre de la fille de ma cliente lors d’un tournoi : “Regarde là l’autre handicapée”, alors que cette dernière venait de subir plusieurs opérations de la jambe. Cela l’a mis hors d’elle ».
Elle précise ensuite que son interdiction de compétition résultait d’un refus de jouer contre la victime après les premières altercations. « Ma cliente souffre elle aussi d’un syndrome anxio-dépressif ».
Du côté des parties civiles, s’appuyant sur le code des sports, il est demandé une interdiction de pénétrer dans une enceinte sportive, ainsi que 2.000 € de préjudice moral.
La prévenue a été condamnée à un mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de dix-huit mois, interdiction de rentrer en contact avec la victime. Le tribunal prononçant également à son encontre une interdiction de boulodrome.
Frédéric Rabiller