Rixes, insultes, saccages, blessures, accident mortel. Autant de mots et autant de faits qui détournent l’image traditionnelle de notre bonne vieille pétanque. Les mots soleil, vacances ou rigolade existent toujours mais risquent de se tenir de plus en plus à carreau. Car au moment où les boules et le petit cochonnet fêtent leur centième anniversaire au grand rendez-vous annuel du mondial de la Marseillaise sur les quais du Vieux Port, les coups de boule ont vraiment pris un sens figuré… aïe ! Et ce sur tous les stades de France.
Les compétitions de la Nièvre avaient été suspendues suite à une série de bagarres et d’actes de vandalisme commis lors de plusieurs réunions. Les fauteurs de troubles seraient « des gens du voyage ». Selon, un retraité de l’éducation nationale et licencié à Club du département « Tout a commencé quand un fauteur de trouble a dérobé les boules d’un joueur, qui a voulu les récupérer. Le voleur, devenu hystérique, s’est alors précipité sur lui pour le jeter à terre et lui cogner la tête contre une voiture. Je suis intervenu mais la situation a dégénéré en mêlée générale jusqu’à ce que la police intervienne… bien plus tard ». Le patron du comité a dénoté dix incidents dont trois graves, tous perpétrés selon ses dires par les fameux gens qui n’auraient pas fait le voyage, pour rien…
Attention au bouc émissaire ! La violence se partage aussi bien que le verre de l’amitié. Depuis quelques années, ce sport s’entiche de fadas en tout genre. Les terrains de pétanque, lieux privilégiés du fameux pastis et des tapes dans le dos, est aussi conquis par l’argent. Prime, alcool et mauvaise foi font un curieux cocktail. Un homme en paya tragiquement les frais en début d’année 2006. Selon le président de la ligue, un homme éméché s’en est pris violemment au trésorier du club. Poussé contre une porte de secours qui flanche, l’homme passe au travers, titube, percute le béton et décède.
Cet accident mortel n’est pas seulement un acte isolé, les insultes sont monnaies courantes et les coups suivent de plus en plus les mots. Les primes apporteraient cette pression nouvelle qui met le feu aux poudres. Non pas qu’elles aient augmentées mais « c’est le niveau de vie qui a baissé » analyse un président de la ligue du Midi de la France. La majeure partie des joueurs sont des smicards voire des rmistes, « ils peuvent se battre pour trente euros ». L’alcool, bien sûr, fait office de mèche. Un jour, un président de la ligue de l'Est de la France, propose, en assemblée extraordinaire, de supprimer la boisson. Silence de mort. Toucher à l’opium du peuple, quelle idée…
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L’alcool sert aussi à payer les ardoises des clubs. Il s’intègre à la vie des boulistes comme une manière de vivre voire de pointer même si ça tangue, surtout si ça tangue…
Devant de telles déviances, des premières mesures ont été prises dans certains départements. Interdiction d’alcool fort, engagement de vigiles ou renforcement des sanctions. Les résultats ne sont pas encore là. La Fédération cherche toujours les 30 000 licences perdues en cinq ans.
« Cette perte serait-elle surtout due aux retraités qui décèdent??? Je ne le pense pas, ce serait putôt que les parents hésitent d'inscrire leur jeunes dans des écoles de pétanque devant, ces incivilités, et ces comportements qui n'ont absolument rien de sportifs ».
L’origine du jeu de boule remonte à l’Antiquité. Les Grecs s’en servaient dans leurs gymnases comme exercice de force. Quant aux Romains, ils en firent un jeu d’adresse et l’introduisirent en France lors de la conquête des Gaules.
En Juin 1910 : L’appellation "pétanque" nait au cours d’une partie disputée à La Ciotat. Un certain Ernest Pitiot permit à un ami, Jules le Noir pris de rhumatismes, de jouer sans se déplacer les pieds tanqués dans un cercle tracé sur le sol à 2 ou 3 mètres du cochonnet.
Une contraction du provençal "ped tanca" en "pétanque" (pieds joints) a donné le nom à ce sport. La pétanque est née. Vive la pétanque !
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